Le prix du F-16 approche celui du F-35 dans le contrat philippin de 5,58 milliards de dollars

Le coût des F-16 s’approche dangereusement de celui des F-35 dans le cadre du contrat philippin de 5,58 milliards de dollars. Alors que Manille s’apprête à moderniser son aviation militaire, la facture pour les chasseurs F-16 Block 70 a connu une hausse notable, réduisant l’écart avec celui des chasseurs furtifs F-35.

Le ministère de la Défense des Philippines a accordé un contrat de 5,58 milliards de dollars pour l’acquisition de 12 avions F-16 Block 70, équipés des derniers systèmes radar et de missiles air-air avancés. Initialement positionné comme une solution abordable par rapport aux chasseurs de cinquième génération, le prix unitaire des F-16 s’est cependant accru au fil des négociations. Selon des sources proches du dossier, le coût par appareil atteint désormais environ 465 millions de dollars, un niveau proche de celui des F-35, estimé entre 500 et 550 millions par unité selon les variantes.

Cette hausse s’explique notamment par l’intégration d’un important arsenal et de systèmes électroniques sophistiqués, ainsi que par des coûts logistiques et de formation élevés. Les Philippines ont justifié ce choix par une balance entre performance, maintenance et disponibilité opérationnelle, tenant compte de leurs contraintes budgétaires et du calendrier de livraison plus rapide des F-16. Le F-35, en plus de son coût plus élevé, nécessite une infrastructure plus complexe et des capacités techniques plus poussées, encore en développement dans de nombreuses armées.

La commande aux États-Unis s’inscrit dans la stratégie des Philippines visant à renforcer leur capacité de défense dans un contexte régional marqué par la montée en puissance militaire de la Chine dans la mer de Chine méridionale. Le F-16 Block 70 est perçu comme un vecteur équilibré pour améliorer la surveillance aérienne et la dissuasion, tout en restant dans des limites financières maîtrisables.

La tendance observée souligne cependant les défis croissants liés au maintien d’une flotte moderne et combattante, où les différences de coût entre la génération 4,5 et la cinquième génération d’avions se resserrent, questionnant la pertinence des choix futurs en termes d’équipements stratégiques.