Le Royaume-Uni mise sur les F-35B et refuse de renforcer la flotte d’Eurofighter

Le Royaume-Uni confirme sa stratégie aérienne en privilégiant les F-35B, au détriment d’un renforcement de la flotte d’Eurofighter Typhoon. Cette décision traduit une évolution significative dans sa politique de défense aérienne et son approche du renouvellement de ses capacités de combat.

Le Ministère britannique de la Défense a annoncé qu’il ne prévoit pas d’augmenter le nombre d’appareils Eurofighter Typhoon au sein de la Royal Air Force. À l’inverse, le pays continue de miser sur le F-35B Lightning II, la version à décollage court et à atterrissage vertical développée par Lockheed Martin, pour moderniser et renforcer ses forces aériennes.

Ce choix s’appuie notamment sur les capacités avancées du F-35B à opérer à partir des porte-avions de classe Queen Elizabeth, un atout stratégique pour le Royaume-Uni qui développe de plus en plus une doctrine orientée vers la projection de puissance aéronavale. Le F-35B offre une intégration poussée des systèmes de guerre électronique, une furtivité accrue et une polyvalence permettant d’effectuer des missions de supériorité aérienne, d’attaque au sol, ou de renseignement.

Le maintien de la taille de la flotte Eurofighter, tandis que la commande d’appareils F-35B est prolongée, illustre un recentrage sur des plateformes multirôles et de dernière génération. L’Eurofighter, en service depuis plus d’une décennie, demeure un chasseur performant mais apparaît comme moins adapté aux futurs scénarios de combat où la supériorité technologique prime.

Par ailleurs, cette orientation souligne la volonté britannique de rationaliser ses investissements en capacités aériennes, en misant sur une flotte capable de s’intégrer pleinement dans des opérations conjointes et multinationales, tout en exploitant la flexibilité offerte par les porte-avions modernes. Le Royaume-Uni, avec ce programme, confirme son engagement à maintenir une force aérienne moderne et capable de répondre aux défis stratégiques actuels, notamment dans un contexte géopolitique marqué par des tensions croissantes en Europe et en mer de Chine méridionale.