Le Royaume-Uni n’exclut pas une riposte en cas de coupure des câbles sous-marins par la Russie

Le Royaume-Uni a affirmé ne pas exclure une riposte en cas d’attaque contre ses câbles de communication sous-marins, notamment en provenance de la Russie. Cette menace, considérée comme un élément clé des infrastructures critiques, suscite une vigilance accrue dans le contexte géopolitique actuel.

Les câbles sous-marins, qui transportent plus de 95 % du trafic internet mondial, sont des cibles stratégiques potentielles lors de conflits internationaux. Londres a souligné que toute tentative délibérée de coupure de ces réseaux, particulièrement attribuée à Moscou, pourrait entraîner une réponse ferme et proportionnée.

Une vulnérabilité stratégique

Ces câbles jouent un rôle vital dans la connectivité globale et la transmission sécurisée des données, y compris les communications militaires et économiques. Leur sabotage pourrait gravement perturber les communications, les systèmes bancaires, ainsi que les capacités opérationnelles des forces armées britanniques et alliées.

Réactions envisagées

Un haut responsable du gouvernement britannique a déclaré que, face à une attaque attribuée à la Russie, « aucune option ne serait écartée » en termes de réponse. Cela inclut des mesures diplomatiques, économiques, mais aussi une riposte militaire si nécessaire. Cette posture vise à dissuader toute action hostile susceptible de compromettre les infrastructures critiques nationales et alliées.

Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions croissantes entre Londres et Moscou, où les cyberattaques et les menaces hybrides prennent une place grandissante dans les stratégies de défense et de sécurité nationale.

Contexte géopolitique

Depuis plusieurs années, la Russie est accusée par plusieurs pays occidentaux d’adopter des tactiques visant à déstabiliser par des moyens non conventionnels, incluant la surveillance électronique, le sabotage numérique et physique. Les câbles sous-marins, souvent invisibles et peu protégés, sont identifiés comme des points faibles exploités dans ce cadre.

Le Royaume-Uni a ainsi renforcé ses capacités de surveillance et de protection maritime, notamment en associant ses forces navales, ses unités de renseignement et ses partenaires internationaux à la sécurisation de ces infrastructures stratégiques.

Au-delà du Royaume-Uni, plusieurs États membres de l’OTAN ont également mis en place des programmes spécifiques de défense des câbles sous-marins, conscients que leur vulnérabilité pourrait avoir des conséquences globales sur la sécurité internationale.