Les forces ukrainiennes rapportent que les drones russes de type Shahed-136, déjà largement utilisés dans le conflit en Ukraine, sont désormais équipés d’ogives pesant environ 90 kilogrammes. Cette évolution marque une montée en puissance de la capacité offensive des drones iraniens exploités par Moscou.
Ces drones, initialement conçus comme munition aérienne à coût réduit, ont jusqu’à présent transporté des charges explosives plus légères, limitant leur impact lors des frappes. Le passage à des ogives de 90 kg augmente significativement la puissance de feu des attaques ciblées contre les infrastructures ukrainiennes, civiles ou militaires.
Une augmentation notable de la charge explosive
Selon les données recueillies par les services de renseignement ukrainiens, cette modification technique permet aux Shahed-136 d’infliger des dégâts plus importants sur les installations clés, notamment les réseaux électriques, les dépôts logistiques et les positions de combat. Le poids plus élevé de la charge utile rend ces drones plus menaçants tout en conservant une discrétion opérationnelle.
Le rôle stratégique des Shahed-136
Depuis leur apparition sur le théâtre ukrainien, les drones Shahed-136 ont été utilisés en grand nombre, profitant de leur faible coût et de leur simplicité de déploiement. Ces vecteurs, produits en Iran et fournis à la Russie, s’inscrivent dans une stratégie de guerre asymétrique visant à multiplier les frappes à moindre coût et à saturer les défenses aériennes ukrainiennes.
Implications pour la défense ukrainienne
Pour contrer cette menace renforcée, les armées ukrainiennes doivent adapter leurs tactiques et renforcer leurs capacités de détection et d’interception. Les systèmes anti-aériens à courte portée, appuyés par la guerre électronique, jouent un rôle crucial pour minimiser l’impact des frappes répétées menées par ces drones armés plus puissamment.
Enfin, cette évolution souligne également l’importance croissante des technologies drones dans les conflits contemporains et la nécessité pour les forces armées de s’adapter face à des adversaires intégrant ces vecteurs dans leurs stratégies offensives.