Les États-Unis retiennent la livraison des chars Abrams, exerçant des pressions sur la Grèce pour qu’elle transfère des systèmes Patriot à l’Ukraine.
Dans le cadre de son soutien militaire continu à l’Ukraine, Washington a récemment décidé de retarder l’acheminement de ses chars de combat Abrams vers Kiev. Parallèlement, les États-Unis intensifient leurs demandes envers Athènes pour la cession de systèmes de défense aérienne Patriot, dans le but de renforcer la capacité de défense ukrainienne face aux offensives russes.
Selon plusieurs sources, cette double stratégie américaine vise à maximiser l’impact stratégique des transferts d’armes tout en gérant les stocks et les alliances. Le blocage des chars Abrams intervient alors même que l’Ukraine manifeste un besoin urgent de blindés lourds capables de contrer les forces du Kremlin sur le terrain.
Les systèmes Patriot, quant à eux, sont essentiels pour protéger le territoire ukrainien contre les frappes de missiles balistiques et d’appareils ennemis. La Grèce, membre de l’OTAN et propriétaire de plusieurs batteries Patriot, est sollicité pour céder ce matériel aux forces ukrainiennes. Cependant, le gouvernement grec se montre prudent, évaluant les implications géopolitiques et sécuritaires d’une telle décision.
Ce contexte illustre les tensions complexes entre la volonté affichée des alliés occidentaux de soutenir l’Ukraine et la prudence liée aux risques régionaux. Le transfert des équipements stratégiques lourds comme les Abrams et les Patriots reste soumis à une étroite coordination politico-militaire au sein de l’OTAN.