La Chine a récemment intensifié ses exercices militaires, simulant des opérations sur deux fronts simultanés, une démarche qui souligne sa préparation à un éventuel conflit autour de Taïwan tout en se préparant aussi à une éventuelle guerre nucléaire. Ces manoeuvres font partie d’une stratégie globale visant à renforcer les capacités de ses forces armées dans des scénarios d’engagements complexes et multidimensionnels.
Les exercices conjoints sur deux fronts – terrestres et maritime-aériens – ont mis en œuvre des forces combinées, intégrant l’armée de terre, la marine, l’aviation et les unités de missiles stratégiques. Ces simulations visent notamment à tester la coordination dans la défense contre une intervention étrangère et la capacité de riposte à des frappes nucléaires potentielles.
La région de Taïwan constitue le point focal de ces manœuvres, en particulier au regard des tensions croissantes avec les États-Unis et leurs alliés dans la région Indo-Pacifique. Les exercices cherchent à démontrer une capacité crédible de projection de puissance et de verrouillage de la zone autour de l’île, en mobilisant des moyens conjoints de haute intensité.
Parallèlement, la présence forte d’unités de missiles balistiques et d’armes nucléaires stratégiques lors de ces simulations reflète l’importance accordée à la dissuasion nucléaire. Pékin souhaite ainsi signaler qu’en cas d’escalade majeure, notamment dans le cadre d’un conflit proche de Taïwan, elle est prête à utiliser tous ses moyens militaires, y compris nucléaires.
Ces exercices traduisent une doctrine militaire chinoise de plus en plus orientée vers un affrontement simultané sur plusieurs axes, combinant des approches conventionnelles et non conventionnelles. Ils s’inscrivent dans un contexte géopolitique marqué par la montée en puissance de la Chine et la concurrence stratégique avec les États-Unis sur le plan global.
En résumé, les manoeuvres actuelles illustrent une montée en puissance des capacités de combat intégrées des forces armées chinoises, ainsi qu’une préparation approfondie à des conflits hybrides et multi-domaines. Cette évolution complexe de la posture militaire chinoise accentue les risques régionaux, notamment autour de Taïwan, désormais au cœur d’une rivalité stratégique aux dimensions conventionnelles et nucléaires.
