Les F-35 de Lockheed coûteront 50 % de plus à la Défense canadienne, selon le Vérificateur général

Les F-35 de Lockheed coûteront 50 % de plus à la Défense canadienne, selon le Vérificateur général

Le coût d’acquisition et d’entretien des chasseurs furtifs F-35 de Lockheed Martin pour la Force aérienne canadienne est désormais évalué à près de 50 % de plus que les estimations initiales, indique le dernier rapport du Vérificateur général du Canada. Cette hausse significative soulève des questions sur la viabilité économique du programme de modernisation des capacités aériennes du pays.

Le rapport souligne que, bien que le gouvernement canadien ait prévu un budget initial pour l’achat de 88 appareils, les dépenses associées, incluant la maintenance, la formation et les infrastructures, ont été sous-estimées. Les nouvelles projections font état d’un surcoût d’environ 8 milliards de dollars canadiens, portant le total à environ 25 milliards pour la durée complète du programme.

Les défis techniques et logistiques rencontrés dans l’intégration des F-35 dans l’arsenal canadien expliquent en partie ces dépassements. Le Vérificateur général pointe notamment les difficultés liées à l’adaptation des systèmes d’armes, aux exigences spécifiques de la Force aérienne, et aux retards dans la livraison des premiers exemplaires.

Ce surcoût intervient dans un contexte de pression accrue sur les budgets de la Défense, où de nombreux projets de modernisation sont en concurrence. Par ailleurs, le rapport appelle à une meilleure transparence et à un suivi rigoureux des coûts pour les futurs programmes d’armement, soulignant l’importance d’une évaluation réaliste en amont des engagements financiers.

Les F-35, connus pour leur furtivité et leurs capacités multirôles, demeurent un élément clé de la stratégie militaire canadienne pour remplacer la flotte vieillissante de CF-18 Hornet. Toutefois, leur intégration nécessitera des efforts accrus pour maîtriser les coûts et garantir la disponibilité opérationnelle souhaitée.

Le gouvernement canadien n’a pas tardé à réagir en annonçant une réévaluation complète des coûts et une analyse approfondie des impacts à long terme, afin d’assurer la pérennité et l’efficacité du renouvellement de sa flotte aérienne.