L’Inde a significativement renforcé ses acquisitions d’armements russes, enregistrant une hausse de 15 % en un temps exceptionnellement court. Cette évolution traduit un resserrement stratégique dans le cadre des relations bilatérales militaires entre New Delhi et Moscou.
Selon les données officielles de la Défense indienne, les importations d’équipements militaires en provenance de Russie ont connu une croissance notable en 2023. Cette progression de 15 % en volume et valeur témoigne de la volonté de l’Inde de diversifier ses sources d’approvisionnement et de moderniser son arsenal en s’appuyant sur les capacités technologiques russes.
Cette augmentation des achats inclut notamment des systèmes de défense aérienne, des hélicoptères de combat et des armements pour la marine, renforçant ainsi les forces terrestres, aériennes et navales. L’accord s’inscrit dans un contexte géopolitique marqué par la nécessité pour l’Inde d’assurer son autonomie stratégique face aux tensions régionales croissantes.
Le ministre de la Défense indien a souligné que ce partenariat avec la Russie reste un pilier fondamental de la politique d’acquisition militaire du pays, tout en poursuivant en parallèle le développement de ses propres capacités industrielles nationales.
Historiquement, l’Inde a été l’un des plus grands clients des matériels russes, notamment depuis les années 1960. Cette alliance stratégique et logistique a façonné la structure de ses forces armées, qui comptent des dizaines de milliers d’équipements russes en service.
À l’heure où la scène internationale connaît d’importants bouleversements, l’Inde semble vouloir capitaliser sur cette relation pour assurer un équilibre régional. La montée en puissance de ses forces armées, grâce à l’accès privilégié aux technologies russes, contribue à renforcer sa posture face aux membres de l’Organisation du traité de sécurité collective ainsi qu’à ses voisins dans l’Asie du Sud.
En parallèle, New Delhi continue de collaborer avec d’autres fournisseurs mondiaux, notamment les États-Unis, la France et Israël, ce qui souligne sa stratégie pragmatique visant à diversifier ses acquisitions militaires tout en favorisant des liens historiques solides avec Moscou.
