L’intégration du missile Meteor sur le F-35B, initialement prévue pour 2027, est désormais repoussée aux débuts des années 2030. Ce report soulève des questions sur les capacités de combat futur des forces aériennes équipées de cet avion de chasse multirôle.
Le missile Meteor, reconnu comme l’un des missiles air-air à longue portée les plus performants au monde, doit renforcer significativement l’efficacité du F-35B en combat aérien. Conçu par MBDA, ce missile à propulsion à statoréacteur offre une portée supérieure à 100 km, permettant de neutraliser les menaces à distance tout en garantissant une manœuvrabilité accrue.
Cette intégration tardive fait suite à plusieurs défis techniques et logistiques rencontrés lors des phases de test et de développement. L’adaptation du système d’armes du F-35B pour accueillir le Meteor nécessitait des modifications complexes sur la plateforme, notamment en raison de contraintes liées au compartiment interne d’emport des armements, essentiel pour préserver la furtivité de l’appareil.
Par ailleurs, le contexte budgétaire et les priorités stratégiques ont également joué un rôle dans ce décalage. Plusieurs gouvernements utilisateurs du F-35B, en particulier ceux qui comptaient sur le Meteor pour moderniser leurs capacités de défense aérienne, devront s’adapter à cette prolongation de calendrier.
La portée stratégique de ce retard ne doit pas être sous-estimée. Le Meteor représente un élément clé dans la capacité des forces aériennes à assurer leur supériorité en combat aérien moderne, notamment face aux avancées des systèmes antiaériens adverses et à l’émergence de nouvelles menaces dans les espaces aériens contestés.
Enfin, les responsables militaires et industriels mettent en avant que cette période supplémentaire permettra d’optimiser l’intégration du missile afin d’en maximiser l’efficacité opérationnelle une fois en service.