Plus de 10 chasseurs russes Su-24 et Su-35 inutilisés s’entassent en Syrie

Plus d’une dizaine d’avions de combat russes, dont des Sukhoï Su-24 et Su-35, restent inutilisés en Syrie, accumulés sur des bases aériennes sans être engagés dans les opérations actuelles. Cette situation soulève des questions sur la gestion de ces appareils et leur contribution réelle aux actions militaires russes dans la région.

Selon des images satellite récemment analysées, au moins dix chasseurs Su-24 et Su-35 sont stationnés et inactifs sur plusieurs aérodromes syriens, notamment à Hmeimim, principale base aérienne russe en Syrie. Ces appareils semblent être en état de surplus, sans déploiement régulier, ce qui contraste avec l’intensité limitée des opérations aériennes russes ces derniers mois.

Le Su-24, un bombardier tactique bimoteur, a joué un rôle majeur dans les premières phases de l’intervention russe en Syrie, notamment lors des frappes contre des positions djihadistes. Toutefois, ses missions ont diminué avec la montée en puissance de l’aviation russe et l’arrivée de modèles plus récents.

Le Su-35, quant à lui, est un chasseur multirôle avancé, capable de supériorité aérienne et d’attaques au sol avec une grande précision. Introduit dans les forces russes pour renforcer la capacité de projection aérienne, son rôle exact en Syrie reste cependant limité, certains exemplaires semblant relégués à un statut de réserve ou de démonstration de force.

Cette accumulation d’appareils non employés soulève plusieurs hypothèses. Il peut s’agir d’une stratégie visant à maintenir une capacité de dissuasion, en affichant une présence matérielle importante. Elle pourrait également refléter des contraintes logistiques ou des choix tactiques privilégiant d’autres avions comme le Su-34 ou le Su-30 dans les missions les plus fréquentes.

Dans le contexte géopolitique syrien, où la Russie cherche à équilibrer sa présence militaire et ses engagements diplomatiques, la gestion des matériels déployés reste un élément crucial. La présence statique de ces chasseurs soulève en outre des questions sur leur entretien, leur modernisation, ainsi que sur la disponibilité des pilotes et du personnel technique dans la zone.

En résumé, plus de dix Su-24 et Su-35 russes trônent au sol en Syrie sans être engagés, reflétant une complexité dans l’emploi des forces aériennes russes dans cette région stratégique. Ce constat invite à une réflexion sur l’évolution des tactiques russes et l’organisation de leur soutien aérien dans ce théâtre d’opérations.