La Serbie renforce sa capacité aérienne en acquérant plusieurs avions MiG-29 d’origine soviétique auprès de la Hongrie, membre de l’OTAN. Cette transaction illustre les dynamiques complexes dans la région des Balkans, mêlant héritages militaires de la Guerre froide et réalités géopolitiques actuelles.
La Hongrie a récemment transféré à la Serbie une partie de sa flotte de chasseurs MiG-29, des appareils utilisés depuis les années 1980 et conçus durant l’ère soviétique. Ce type d’avion est réputé pour ses qualités de supériorité aérienne et sa capacité à intervenir dans des missions diverses, allant de l’interception à l’appui au sol.
Ce transfert est d’autant plus notable que la Hongrie est un État membre de l’OTAN, tandis que la Serbie maintient une position de neutralité militaire, tout en entretenant des relations stratégiques traditionnelles avec la Russie. L’acquisition de MiG-29 permet à Belgrade de moderniser ses forces aériennes à moindre coût, en se basant sur une plateforme déjà connue et maîtrisée.
Du côté serbe, cette opération vise à pallier le vieillissement de certains appareils et à renforcer la dissuasion régionale dans un contexte de tensions périodiques dans les Balkans. Par ailleurs, la remise en service des MiG-29 nécessite un effort logistique et technique important, impliquant la disponibilité de pièces détachées, la formation des pilotes et des mécaniciens, ainsi que la maintenance adaptée.
La manœuvre diplomatique et militaire s’inscrit dans un contexte où la Serbie seek à préserver son autonomie stratégique tout en cherchant à maintenir un équilibre délicat entre ses relations avec l’OTAN et la Russie. Pour Budapest, la cession des avions excédentaires facilite la gestion de son parc aérien, lui permettant de se concentrer sur des équipements plus modernes et compatibles avec les standards de l’Alliance atlantique.
En somme, cet échange illustre les héritages hérités de la Guerre froide et montre comment des matériels militaires emblématiques continuent de circuler selon les intérêts géopolitiques et stratégiques des États européens, notamment dans une région aussi sensible que les Balkans.