Six ans après la frappe aérienne de Balakot, l’Inde maintient une posture intransigeante face au terrorisme parrainé depuis son voisin pakistanais. Cet événement reste un point de rupture symbolique dans la lutte entre les deux puissances régionales, inscrivant durablement la question sécuritaire au cœur de leurs relations.
Le 26 février 2019, l’armée de l’air indienne avait mené une frappe précise contre un camp terroriste à Balakot, situé dans la région contestée du Cachemire, en réponse à une attaque suicide meurtrière à Pulwama qui avait coûté la vie à 40 paramilitaires indiens. Cette opération avait marqué un tournant majeur, illustrant la volonté de New Delhi de repousser fermement les groupes extrémistes opérant sur son territoire et soupçonnés d’être soutenus par Islamabad.
Une riposte stratégique durable
Depuis, l’Inde a renforcé ses dispositifs de renseignement et ses capacités militaires aux frontières, tout en intensifiant sa diplomatie multilatérale pour isoler le Pakistan sur la scène internationale. « La sécurité nationale est une priorité absolue afin d’empêcher toute répétition d’attaques Terroristes », avait déclaré à l’époque un haut responsable indien.
New Delhi dénonce régulièrement le refuge dont bénéficient selon elle certains groupes armés dans le nord du Pakistan, notamment ceux qui menacent la stabilité du Jammu-et-Cachemire. En réponse, Islamabad rejette ces accusations, les qualifiant de prétextes pour légitimer une politique répressive dans la région et maintenir un climat de tension.
Un contexte régional toujours tendu
Ce bras de fer perdure dans un contexte géopolitique marqué par des enjeux de souveraineté, des rivalités religieuses et des alliances stratégiques complexes. La frontière entre l’Inde et le Pakistan, notamment dans la zone du Cachemire, demeure l’un des foyers de conflit les plus sensibles au monde. La campagne militaire à Balakot a renforcé la nécessité pour New Delhi d’adopter une posture ferme, tout en poursuivant des efforts en matière de sécurité intérieure et de coopération internationale contre le terrorisme transfrontalier.
Six ans plus tard, l’héritage de cette frappe aérienne souligne à la fois les progrès en matière de lutte contre le terrorisme et les défis persistants qui entravent la normalisation des relations indo-pakistanaises. Cette affaire témoigne également de l’importance croissante des opérations aériennes dans la projection de puissance et la gestion des conflits asymétriques dans la région.