Un think tank américain simule une guerre Inde-Chine de dix ans autour des conflits frontaliers

Un think tank américain a réalisé une simulation d’un conflit prolongé entre l’Inde et la Chine, illustrant une guerre hypotétique de dix ans centrée sur leurs différends frontaliers. Cette étude met en lumière les tensions persistantes et les risques d’escalade durable dans cette région stratégique d’Asie.

Le scénario développé par ce centre de réflexion américain projette une intensification des hostilités entre les forces armées indiennes et chinoises, exacerbées par leurs revendications territoriales dans l’Himalaya. La simulation décrit une « guerre gelée » qui s’étendrait sur une décennie, avec des combats intermittents et des opérations militaires régulières le long de la ligne de contrôle réelle (LAC), sans jamais aboutir à un règlement définitif.

Les différends frontaliers entre l’Inde et la Chine concernent notamment la région de l’Aksai Chin, contrôlée par Pékin mais revendiquée par New Delhi, et l’Arunachal Pradesh, administrée par l’Inde mais également revendiquée par Pékin. Ces zones montagneuses difficiles d’accès sont le théâtre de fréquentes patrouilles et affrontements ponctuels, comme ceux observés en 2020 à la vallée de Galwan, qui ont provoqué une crise diplomatique majeure.

Selon les experts du think tank, cette hypothétique guerre de dix ans serait marquée par :

  • Une forte mobilisation et modernisation des forces terrestres des deux pays, avec une utilisation accrue de drones, d’artillerie de précision et de capacités de guerre électronique.
  • Une escalade limitée mais constante, évitant toutefois le recours à des armes lourdes ou nucléaires pour ne pas provoquer un conflit ouvert à grande échelle.
  • Des opérations dans les domaines cyber et de renseignement, cherchant à déstabiliser l’adversaire sans déclencher de confrontation directe.

Le think tank alerte sur les conséquences stratégiques de cet affrontement prolongé, notamment en termes de dépenses militaires, de risques d’erreurs de calcul et d’impact sur la stabilité régionale. Il souligne également que cette situation pourrait favoriser l’intervention d’autres puissances, comme les États-Unis ou la Russie, intéressées par le maintien de l’équilibre dans cette zone aux enjeux géopolitiques majeurs.

Cette simulation témoigne de la complexité des relations indo-chinoises et de la fragilité de la paix dans l’Himalaya, où les ambitions nationales et la méfiance mutuelle créent un terrain propice à une confrontation durable.