Le coût des avions F-35 et des chars Abrams connaît une envolée spectaculaire, conséquence directe des hausses de prix proches de 50 % instaurées sous l’administration Trump. Cette flambée des tarifs soulève d’importantes questions stratégiques et budgétaires pour les forces armées américaines et leurs alliés.
Les programmes d’armement majeurs tels que le chasseur furtif F-35 et le char de combat Abrams subissent une pression financière sans précédent. Les coûts unitaires de ces matériels ont presque doublé par rapport aux estimations initiales, mettant à mal les budgets militaires.
Le F-35 Lightning II, développé par Lockheed Martin, est devenu emblématique des défis liés aux technologies avancées. Depuis 2016, le prix moyen d’un avion a grimpé de manière significative, passant d’environ 80 millions de dollars à plus de 120 millions, du fait notamment des exigences accrues en matière de maintenance, de production limitée et d’options supplémentaires intégrées. Cette augmentation impacte non seulement l’armée américaine mais aussi les forces aériennes des pays partenaires qui dépendent de ce programme d’avions multirôle furtifs.
Dans le même temps, le char Abrams, produit par General Dynamics, connaît lui aussi une hausse des coûts. Les variantes les plus récentes, telles que l’Abrams M1A2 SEPv3, voient leur prix s’envoler, souvent proche des 10 millions de dollars l’unité. Cette augmentation s’explique par l’intégration de nouvelles technologies de protection, de systèmes de communication avancés et d’améliorations de la mobilité.
Les répercussions budgétaires sont considérables. Avec ces tarifs majorés, le Pentagone doit repenser ses stratégies d’acquisition. Le renouvellement des flottes de chasseurs et de chars pourrait être retardé, ou réduit en nombre, au détriment des capacités opérationnelles futures.
Ces hausses de prix sont étroitement liées aux décisions prises sous l’administration Trump, visant à renforcer l’industrie de défense américaine en stimulant la production nationale et en sécurisant les chaînes d’approvisionnement. Cependant, cette politique a eu pour effet de faire grimper les coûts unitaires, exacerbés par l’inflation et la complexité croissante des systèmes d’armement.
Par ailleurs, ces évolutions posent un défi pour les alliés américains, qui participent en grande partie au financement de ces programmes, notamment dans le cadre des partenariats F-35. Le surcoût affecte leur capacité à moderniser leurs forces terrestres et aériennes, nécessitant parfois des arbitrages au sein de leurs propres budgets de défense.
À terme, la maîtrise des coûts et la gestion efficace des programmes d’armement resteront des enjeux cruciaux pour maintenir la supériorité technologique des forces alliées et assurer une réponse adaptée aux menaces contemporaines.