Les récentes manœuvres militaires menées par la Chine illustrent la préparation d’un double scénario de guerre. D’une part, un conflit potentiel autour de Taïwan, et d’autre part, la possibilité d’un affrontement nucléaire, démontrant une montée en puissance stratégique dans plusieurs dimensions.
Depuis plusieurs semaines, l’armée populaire de libération (APL) organise des exercices massifs sur deux fronts distincts. Le premier vise à simuler une opération amphibie et aérienne contre Taïwan, cherchant à tester les capacités d’invasion rapide et le soutien logistique nécessaire. Le second front met en œuvre des scénarios liés à une guerre nucléaire, incluant des manœuvres de missiles balistiques et des stratégies de défense anti-missiles.
Ces exercices doivent être vus à la lumière des tensions croissantes dans le détroit de Taïwan, où Pékin revendique fermement son autorité sur l’île autonome. Ils reflètent une logique militaire globale visant à préparer une capacité de riposte multiforme, tant conventionnelle que nucléaire.
Les analystes militaires soulignent que ce type d’entraînement simultané sur des domaines aussi distincts nécessite une coordination et des ressources considérables, témoignant du niveau de sophistication atteint par l’APL. Par ailleurs, il suggère une volonté claire de dissuasion, mêlant démonstration de force et préparation opérationnelle.
Dans ce contexte, la communauté internationale surveille de près ces évolutions, conscientes qu’elles traduisent une intensification des ambitions stratégiques chinoises dans la région Asie-Pacifique, avec des implications directes pour la sécurité régionale et mondiale.