Malgré une communication intense sur son programme d’avions de combat de cinquième génération, la Russie ne produit que six exemplaires du Su-57 en une année. Cette production limitée soulève des questions sur les capacités industrielles et les enjeux stratégiques du constructeur aéronautique russe Sukhoï.
Le Su-57 est présenté comme le fleuron de l’aviation militaire russe, destiné à rivaliser avec les F-22 et F-35 américains. Toutefois, la cadence de fabrication reste très modeste. En effet, entre 2022 et 2023, seulement six unités ont été livrées, un rythme très en deçà des ambitions initiales exprimées dans les discours officiels russes.
Les raisons de cette faible production sont multiples. D’une part, les difficultés techniques persistantes, notamment liées à la motorisation et à l’intégration des systèmes électroniques avancés, limitent la mise en série rapide. D’autre part, la situation économique et les contraintes budgétaires limitent les investissements dans le secteur aéronautique militaire.
Le contexte géopolitique joue également un rôle important. Sous sanctions occidentales, l’industrie de défense russe rencontre des obstacles pour se fournir en composants essentiels, ralentissant la chaîne de production et augmentant les coûts.
Enfin, la Russie semble aussi privilégier l’amélioration des plateformes existantes, comme le Su-35, dont la production est plus maîtrisée et qui continue de jouer un rôle majeur dans ses forces aériennes.
Malgré tout, le Su-57 reste un enjeu technologique clé pour Moscou, symbolisant la volonté de modernisation de ses forces armées à long terme. La réduction notable du rythme de production montre toutefois que les défis industriels et économiques sont loin d’être résolus.
