La Marine américaine étudie actuellement l’ouverture d’un second chantier naval afin d’accélérer la construction des frégates de la classe Constellation, répondant ainsi à ses ambitions d’accroissement de capacités navales.
Face à la montée en puissance de menaces régionales, notamment dans l’espace indo-pacifique, la marine américaine cherche à renforcer rapidement son arsenal de surface avec des navires polyvalents et modernes. Les frégates de la classe Constellation, conçues pour répondre aux missions de lutte anti-sous-marine, de défense aérienne et de guerre électronique, constituent une pièce maîtresse de cette stratégie. Toutefois, le rythme de construction actuel, essentiellement concentré chez le chantier naval Fincantieri Marinette Marine dans le Wisconsin, pourrait ne pas suffire à atteindre les objectifs fixés.
Le Département de la Marine envisage ainsi d’attribuer une part de la production à un second constructeur afin d’augmenter la cadence et réduire les délais de livraison. Cette décision s’inscrit dans un contexte de forte demande pour ce type de navires, qui doivent venir compléter les destroyers de classe Arleigh Burke et les croiseurs.
Un choix stratégique pour la capacité industrielle navale américaine
La diversification des chantiers navals permettrait également de préserver l’emploi et les capacités industrielles dans différentes régions, tout en limitant les risques liés à une concentration excessive de la production. Plusieurs acteurs, parmi lesquels des grands noms de la construction navale américaine, ont manifesté leur intérêt.
Selon des sources officielles, le second chantier pourrait être sélectionné dans les prochains mois, après un processus rigoureux d’évaluation technique et financière. Cette démarche devrait garantir que la qualité, les coûts et les délais soient maîtrisés, tout en assurant la montée en puissance des capacités de construction navale américaine dans un contexte géopolitique tendu.
Avec un total prévu de 20 frégates Constellation, cette diversification pourrait permettre d’accélérer la livraison à partir du milieu des années 2020, un élément clé pour maintenir la supériorité maritime des États-Unis face aux défis croissants.
