La Russie lancera le missile Kinzhal depuis le Su-34 en plus du MiG-31K

La Russie prévoit d’équiper le bombardier Su-34 du missile hypersonique Kinzhal, élargissant ainsi le champ d’utilisation de cet armement stratégique auparavant déployé uniquement depuis le MiG-31K. Cette évolution marque un renforcement significatif des capacités de frappe de l’aviation russe, en pleine modernisation de sa force de dissuasion.

Traditionnellement associé au chasseur-intercepteur MiG-31K, le missile balistique aérien Kinzhal (littéralement « poignard ») va désormais pouvoir être lancé depuis le Su-34, un bombardier tactique polyvalent de la Force aérienne russe. Cette décision, annoncée récemment par les responsables militaires, vise à diversifier les vecteurs de ce missile hypersonique, réputé pour sa vitesse et sa précision accrues ainsi que pour sa capacité à échapper aux systèmes de défense antimissile.

Le Kinzhal peut atteindre des vitesses supérieures à Mach 10 et frapper des cibles à plusieurs centaines de kilomètres, ce qui en fait une arme de choix pour les frappes préventives contre des infrastructures critiques et des concentrations militaires ennemies. En élargissant la palette des plateformes pouvant l’emporter, la Russie renforce sa flexibilité opérationnelle.

Le Su-34, connu pour son rayon d’action étendu et sa capacité à emporter une large variété d’armements, deviendra ainsi un vecteur supplémentaire pour projeter le Kinzhal. Cette capacité accrue permettra notamment d’améliorer la dissémination des missiles sur plusieurs types de missions, tout en augmentant la survie des appareils grâce à une polyvalence tactique renforcée.

Cette intégration s’inscrit dans le cadre du programme plus large de modernisation des forces armées russes, qui vise à disposer d’armes hypersoniques plus nombreuses et adaptables sur différents types d’aéronefs. Les forces russes exploitent déjà le potentiel du MiG-31K équipé du Kinzhal, notamment lors des récents exercices et démonstrations de puissance stratégique.

En somme, cette nouvelle capacité permettra à Moscou de multiplier les options tactiques dans le domaine des frappes à longue portée et des opérations de haute intensité, renforçant ainsi ses moyens de dissuasion face à ses rivaux internationaux.