Le GTRE de la DRDO s’allie à un constructeur international pour un moteur 120 kN destiné à l’AMCA, lancement dans 4 ans

Le groupe de recherche et développement des turbines à réaction (GTRE) de la DRDO s’associe à un constructeur international pour développer un moteur de 120 kN destiné au programme AMCA, avec un lancement prévu dans quatre ans.

Le GTRE, l’un des principaux centres de recherche de la Defence Research and Development Organisation (DRDO) en Inde, a officiellement annoncé sa collaboration avec un fabricant international de moteurs aéronautiques. L’objectif est de concevoir et produire un propulseur d’une poussée maximale de 120 kilonewtons, spécifiquement destiné au futur avion de combat avancé AMCA (Advanced Medium Combat Aircraft).

Cette alliance stratégique vise à renforcer l’expertise technologique indigène tout en bénéficiant des savoir-faire éprouvés du partenaire étranger. Le GTRE travaille depuis plusieurs décennies sur des moteurs à réaction de différentes puissances, mais le projet AMCA exige un niveau de performances et d’intégration sophistiqués, justifiant ce partenariat.

Selon les responsables, la phase de développement démarrera officiellement dans les prochains mois, avec une ambition affichée de présenter un premier prototype fonctionnel dans un délai de quatre ans. Ce moteur de 120 kN permettra à l’AMCA d’atteindre une supériorité en termes de poussée, d’efficacité et de furtivité, conditions nécessaires face aux standards internationaux actuels.

L’AMCA représente une évolution majeure dans la stratégie aérienne indienne, intégrant des technologies furtives, une avionique avancée et une capacité multirôle. Le succès du moteur est un élément clé pour assurer la compétitivité de cet appareil sur la scène mondiale.

Un moteur de 120 kN, une avancée stratégique

La puissance de 120 kilonewtons place ce moteur dans la catégorie des turbomoteurs à forte poussée, comparable à ceux équipant certains chasseurs de 5e génération. Cette puissance permettra notamment la maîtrise des vols supersoniques sans postcombustion prolongée, une meilleure agilité en combat et une autonomie supérieure.

Le partenariat industriel concerne aussi la mise en œuvre des technologies relatives à la réduction signature thermique, l’optimisation de la consommation, la maintenance prédictive et la modularité.

Ce développement s’inscrit dans la démarche nationale d’indépendance technologique dans le domaine des moteurs aéronautiques, une condition sine qua non pour garantir la souveraineté dans l’armement et la maîtrise des infrastructures critiques.