Les deux premiers chasseurs Su-35E livrés à l’Iran sont arrivés en pièces détachées

Les deux premiers avions de chasse Su-35E destinés à l’Iran sont arrivés en pièces détachées

Dans un contexte géopolitique tendu, les deux premiers exemplaires du chasseur multifonctionnel Sukhoï Su-35E commandés par l’Iran ont été réceptionnés, mais sous une forme inattendue : ils sont arrivés en pièces détachées. Cette livraison marque un tournant dans l’appui militaire russe au régime de Téhéran, tout en soulevant de nombreuses interrogations quant à la finalisation du processus d’assemblage et d’intégration des appareils.

Le Su-35E, version export du chasseur russe de 4++ génération, demeure l’un des appareils les plus performants en service actuellement, doté d’une avionique avancée et d’une grande manœuvrabilité. Sa livraison à l’Iran traduit une volonté stratégique de Moscou d’affirmer son rôle dans la région face aux pressions occidentales et aux sanctions internationales.

Les sources militaires indiquent que les avions sont arrivés démontés, ce qui nécessite un processus complexe de réassemblage et de tests avant d’être pleinement opérationnels. Plusieurs hypothèses expliquent ce choix logistique, allant des restrictions imposées par les sanctions internationales à une démarche visant à réduire le risque de sabotage ou d’espionnage pendant le transport.

Cette réception en pièces détachées impose à l’Iran de mobiliser ses ingénieurs et techniciens, ainsi que de recourir possiblement à l’assistance russe pour finaliser les opérations techniques. Le calendrier exact de l’entrée en service des Su-35E reste donc incertain, avec des implications directes sur la projection de puissance aérienne iranienne.

Par ailleurs, l’introduction du Su-35E au sein des forces aériennes iraniennes complétera un arsenal déjà varié, composé notamment de MiG-29 et Su-30, renforçant les capacités de dissuasion et de défense contre des menaces régionales.

Contexte géopolitique : cette livraison intervient alors que l’Iran est soumis à un embargo occidental lourd, notamment sur le plan aéronautique, et qu’il développe depuis plusieurs années un programme d’acquisition et de modernisation de ses forces armées. Par l’entremise de la Russie, Téhéran cherche à contourner ces restrictions et à améliorer sa capacité de projection militaire.

Les observateurs internationaux scrutent de près la suite du dossier, qui pourrait bouleverser l’équilibre des forces dans le Golfe Persique et susciter de nouvelles tensions, en particulier avec Israël et les États-Unis, qui s’opposent fermement à un renforcement des capacités militaires iraniennes.