Alors que la tension perdure à la frontière sino-indienne, Rahul Gandhi, figure majeure de l’opposition indienne, a accusé le gouvernement de Narendra Modi de tolérer une « occupation chinoise » sur le territoire national, invoquant des pertes territoriales importantes. Face à ces accusations, Anurag Thakur, ministre indien de la Défense, a démenti toute perte de territoire, assurant que « pas un pouce » du pays n’a été cédé à la Chine.
Dans un contexte marqué par des affrontements réguliers entre les forces armées indiennes et chinoises dans la région disputée du Ladakh, Rahul Gandhi a vivement critiqué la gestion du dossier frontalier par le gouvernement. Il a exprimé son inquiétude quant à la situation sécuritaire et parlé d’« occupation illégale » de parties du territoire indien par l’Armée populaire de libération chinoise.
Cette déclaration intervient alors que New Delhi continue de renforcer ses positions militaires dans les secteurs sensibles, notamment à travers l’augmentation des effectifs et le déploiement de moyens technologiques avancés. Le Parti du Congrès, dont Rahul Gandhi est une des figures, réclame une fermeté accrue pour protéger l’intégrité territoriale de l’Inde.
De son côté, Anurag Thakur a tenu à rassurer l’opinion publique en insistant sur le fait que les forces indiennes maintiennent le contrôle total de l’intégralité du territoire national. Il a souligné, lors d’un point presse, que les zones disputées sont constamment surveillées et que toute tentative d’encroachment chinois est contenue avec rigueur.
Les tensions entre New Delhi et Pékin, exacerbées depuis 2020 après l’incident meurtrier de la vallée de Galwan, n’ont toujours pas trouvé d’apaisement durable. Ces différends frontaliers sont une source majeure d’instabilité régionale, chaque camp renforçant ponctuellement ses capacités militaires dans la zone stratégique de l’Himalaya.
Cette nouvelle confrontation des discours illustre également la dimension politique intérieure indienne, où les rivalités entre le BJP au pouvoir et l’opposition s’expriment fortement sur les questions de défense et de souveraineté nationale. Entre dénonciation d’une perte symbolique de territoire et affirmations de maîtrise complète, la bataille des mots reflète l’enjeu central que représente le contrôle de cette frontière contestée.