La Russie a récemment intensifié l’enfouissement de ses obusiers dans le sol ukrainien. Cette tactique vise à renforcer la protection de son artillerie face aux capacités de contre-batterie ukrainiennes, en réponse à l’évolution rapide du théâtre des opérations et à l’amélioration des moyens de détection.
Ces dernières semaines, plusieurs rapports issus de sources militaires confirment que les forces russes multiplient l’utilisation de positions fortifiées enterrées pour leurs pièces d’artillerie. Creuser et camoufler les obusiers permet de les préserver des frappes aériennes et des tirs d’artillerie de précision menés par l’armée ukrainienne, qui dispose de radars modernisés et d’un soutien de renseignement accru.
Cette méthode offre plusieurs avantages tactiques : elle réduit la visibilité des pièces lourdes aux drones et aux satellites, limite les risques de destruction lors des tirs ennemis et augmente la durée de vie opérationnelle des batteries d’obusiers. Par ailleurs, en enterrant leur artillerie, les forces russes peuvent maintenir une capacité de feu soutenue tout en se protégeant des frappes indirectes ou de roquettes guidées.
Ce changement témoigne également d’une adaptation des méthodes russes face à la dynamique du conflit. Dans un contexte où l’armée ukrainienne bénéficie d’un appui occidental renforcé en intelligence et en armement de précision, la Russie réévalue en temps réel ses mesures défensives.
En somme, cet enfouissement systématique des obusiers est une manifestation claire de la volonté russe de préserver sa puissance de feu sur le terrain, malgré les pertes importantes enregistrées ces derniers mois. Ce choix tactique s’inscrit dans la logique d’une guerre d’usure où la protection des moyens d’artillerie joue un rôle déterminant dans la tenue des lignes de combat.
